Origine et population des Giay
Étant une des ethnies minoritaires dans la famille des langues Thai-Kadai, Les Giay présentent des analogies avec d’autres ethnies comme les Tay, les Nung, les Thai, les Bo Y dans plusieurs domaines : mode de vie, habillement, langue, us et costume. Alors, quelles sont les caractéristiques de cette ethnie ? À découvrir !
Il y a environ 200 ans, les Giay ont quitté la Chine, leur pays d’origine, pour s’installer dans les régions septentrionales du territoire vietnamien. À présent, ils vivent essentiellement dans les districts de Bat Xat, Bao Thang, Muong Khuong (province de Lao Cai), Yen Minh, Dong Van (province de Song Chay), Phong Tho, Muong Te (province de Lai Chau).
Les maisons sur pilotis sont encore fort répandues à Ha Giang, mais à part de Lao Cai et Lai Chau, on a adopté le type de maison bâtie à même le sol avec toutefois une aire de séchage surélevée. Chaque famille possède encore une maison secondaire construite sur les brûlis qui sert d’habitation aux vieilles personnes à qui il incombe de surveiller les cultures et d’élever les volailles et autres animaux domestiques.
La tenue traditionnelle des Giay
Dans l’ancien temps, les femmes Giay sont vêtues d’une jupe ample descendant jusqu’aux genoux. C’est tout à fait différent du costume actuel qui est plus simple et plus brodé. De nos jours, elles portent le pantalon indigo-noir avec une bande de tissu rouge à hauteur de la ceinture, une veste à 5 pans qui descend jusqu’à la mi-cuisse, fendue sur le côté et boutonnée sous l’aisselle droite. Les cheveux sont enroulés autour de la tête, mêlés de fils roses et tombent en une longue mèche. Quand elles sortent, elles aiment porter un sac brodé de dessins géométriques aux lignes brisées. Les hommes sont vêtus d’un large pantalon noué à la ceinture, une veste boutonnée sur le devant.
Concernant les activités productives, la principale plante alimentaire est le riz cultivé sur champs en terrasse. On pratique aussi la culture sur brûlis : maïs, patate, manioc, cucurbitacées et légumes. Les animaux d’élevage sont laissés en liberté.
Les coutumes des Giay
La famille Giay est la petite famille patrilinéaire. C’est au mari de décider de toutes les affaires familiales. La femme doit obéir à la règle des « Trois obéissances » (C’est-à-dire qu’à la maison, elle obéit à son père, mariée, elle obéit à son mari, veuve, elle obéit à son fils). Le mariage basé sur le principe d’achat, comporte un rituel compliqué et couteux aussi bien à la famille du marié qu’à celle de son épouse. Enceinte, la femme doit éviter de faire nombre de choses : ne pas faire brûler une bûche dans le sens de haut en bas, ne pas assister à un enterrement ou à une cérémonie rituelle.
À propos des cultes, sur l’autel des ancêtres installé dans la travée centrale de la maison, il y a en général de nombreux vases d’encens, chacun destiné au culte d’une divinité comme le Ciel, la Terre, les ancêtres, le Génie du Foyer, la Génie du Sol…
Les Giay ont un riche patrimoine culturel reflétant divers aspects du mode de vie traditionnel. Cela comprend les contes et légendes, les poèmes, les proverbes, les comptines, les chansons populaires anciennes, les devinettes… Il y a trois types de chants : ceux exécutés lors d’un festin appelés vÆ°Æ¡n ou phÆ°á»›n, ce qu’on chante la nuit et ceux qui sont chantés pour raccompagner quelqu’un.
Source : Mosaique Culturelle des ethnies du Vietnam (Maison d’édition de l’éducation – 2003)
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